Le Tarot de l’aube numérique est vraiment très à part. Il a son propre style, invente ses règles et dérange aussi. J’ai dû en faire plusieurs fois le tour pour arriver à le cerner. Il m’a plutôt rebuté les premiers instants, mais dès que l’on pénètre mieux dans l’esprit de l’auteur, on s’imprègne plus facilement de son côté déjanté, et petit à petit, il deviens très interessant de travailler avec ce jeu.
Il se compose des traditionnelles 78 cartes d’un Rider-waite, auxquelles l’auteur rajoute une carte « 99 » avant les têtes, et une carte « du vide » à la fin d’une suite. Par ailleurs, le jeu se compose de 4 cartes du fou, et de 4 cartes suplément. L’on peut décider de jouer avec la combinaison qui nous plaît, soit juste les 78 cartes classiques, soit les 78 + les 99 + les vides etc…
Le style artistique est lui aussi différent, réalisé à partir d’outils informatiques de graphisme les dessins sont des illustrations vectorisées, et non peintes, déssinées ou en collage comme nous aurions l’habitude de le voir dans un jeu de carte. De cette manière, la vectorisation des images a permis l’apport d’un élément graphique supplémentaire, à savoir l’impression de symboles en vernis selectif, c’est à dire qu’ils ne sont visibles que dans un certain angle sur la carte, étant des impressions transparentes. Cela apporte des messages supplémentaires à la lecture.
Pour bien vous rendre compte de tout cela, je vous conseil de visionner la vidéo de la review disponible sur la chaîne youtube.
Pour finir, c’est un jeu qu’il faut apprivoiser, voir sous tout les angles, étudier, sinon il fait tout de suite très peur, car il bouscule les habitudes.
Fiche technique
Auteur : Egypt Urnash (Margareth Trauth)
Artiste : Egypt Urnash (Margareth Trauth)
Type de jeu : Tarot (non conventionnel)
Editeur : Lo Scarabeo
Langue : Section en Français dans le guidebook
Theme : Ultra moderne, futuriste, post apocalyptique, SF comics
Prise en main : Difficile, Moment d’adaptation nécessaire
Guidebook : Bonne qualité d’impression de 130 pages, et traduit en cinq langues
Cartes : 99 cartes au total
Comment se le procurer
Cette édition de Lo Scarabeo date de 2011 et n’ai plus édité, il reste indisponible sur le site de l’Auteur. Ceci dit, Margareth Trauth (Alias Egypt Urnash) est très active sur différents réseaux et elle dit nottement sur son blog qu’elle a toujours des demandes pour une 2ème édition du jeu, peut-être sur la plateforme Kickstarter. Vous pouvez la suivre sur son compte Facebook, sur Twitter, et visiter son Portfolio sur son blog, ou sur DeviantArt.
Le jeu lui même détient un compte Twitter-bot sur lequel est régulièrement publié une carte.
Pour se le procurer de vous conseil de fouiner sur les sites de jeux d’occasion, j’ai eu le mien sur Ebay par hasard en le cherchant, à un prix raisonnable. Restez à l’affût!
Mon apréciation
Qualité du coffert : Coffret en dur de bonne facture avec une partie aimantée
Battage des cartes : Bien qu’elles soient petites, il y a tout de même 99 cartes à battre, cela deviens compliqué si on ne partage pas le jeu en 2 tas. Sinon, il faut utiliser les 78 cartes de d’habitude auquel cas le battage est facile. Aussi, les cartes n’ont pas une qualité exceptionnelles, c’est tout du moins l’équivalent d’une carte de visite entrée de game. Elles ne glissent donc pas entre elles pendant le mélange, et elles s’écorchent vite sur les tranches, ce qui fait qu’après un temps d’utilisation toutes les cartes perdent une partie de leur impression sur les bords.
Qualité graphique : Certaines illustrations sont trop agressives, directes, et peuvent heurter. Mais la qualité du design est là et l’artiste a sa propre technique!
Utilisation : Vraiment compliqué à interpreter de par les images elles-mêmes qui n’ont parfois pas de sens, mais aussi par les définitions qu’en donne l’auteur qui ne sont vraiment pas claires. Je reste dubitative et j’ai vraiment du mal à accrocher, même en voulant m’en donner la peine, parce que j’ai vraiment envie de le comprendre, je n’arrive pas à accéder à l’âme de ce jeu. En fait, j’ai l’impression que c’est une coquille vide, il n’y a rien derrière le masque.
Livret/Guidebook : Il a été rédigé en plusieures langues mais les traductions sont mal faites (il maque parfois des mots), et trop succintes, deux ou trois phrases par cartes comparées à des demi pages en anglais. Ceci dit même avec la quantité de texte la compréhension de la carte reste compliquée.
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