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Jan 21
dans Lyrie, Voyages chamaniques 2 commentaire(s) tags: Amérindiens, Saint-Martin, stage
Lyrie

Un cheminement vers soi

Expérience de Respiration Holotropique : Cheminement vers soi, appel à son guérisseur intérieur, et mise en condition de conscience modifiée profonde.

SUBTIL ABSOLU
Pour plus d’informations concernant les voyages au tambour et respirations Holothropiques proposés par Subtil Absolu à Saint-martin, rendez-vous ici !

Je savais que je partais pour une expérience de conscience modifiée beaucoup plus intense que les méditations au tambour. J’étais un peu anxieuse, mais j’avais un but important, apprendre à laisser derrière moi la souffrance et la tristesse pour réapprendre la joie de la vie, puisque je suis encore là.
La séance dure 3 heures, on doit activer un mode de respiration profonde et surtout continue, sans interruption. Ensuite, lorsque l’on « part », on continue cette respiration sans y penser. Cette dernière a pour but de nous mettre en état de transe, aidé par la musique. Il y a 3 lignes de musiques différentes à chaque heure, la première très bougeante, qui vous secoue jusqu’à l’intérieur, la seconde légèrement plus calme mais intense également, la troisième de plus en plus douce afin de nous aider à émerger calmement.

Il y a un respirant, et une personne qui veille sur elle,  au cas où elle vivrait un traumatisme nécessitant une main apaisante, de la recouvrir si elle a froid, etc. J’avais choisi de faire parti du groupe de l’après midi pour faire mon expérience, aussi le matin j’ai assistée une dame, tout en étant malgré moi imprégnée par la musique qui avaient été mise pour cette première séance.

Malgré mon état de gardienne , j’ai eu 3 flash et un mot qui m’a été soufflé durant ces 3 premières heures.

Tout d’abord je me suis adressée à mon guérisseur intérieur. Je voulais lui expliquer ce que je voulais, ce qui est en fait inutile car il sait ce qu’il doit faire et ce que je suis capable de supporter. Mais j’avais besoin de verbaliser mes attentes. J’avais à peine fini de penser « guérisseur intérieur» qu’une image s’est imposée à moi, risible peut-être pour certain, mais pleine de sens pour moi. Milou, en ange, avec sa petite robe bleue, ses ailes blanches. Beaucoup reconnaîtront cette image. Milou face au capitaine Haddok et qui invoque la bonne conscience et le bon chemin surtout, et face à lui Milou en petit démon rouge avec sa fourche et qui pousse Haddock dans le mauvais chemin. Mon guérisseur intérieur, l’ange Milou.

Ensuite, une musique indienne m’a envoyée une image qui portait en elle même sa propre philosophie. Un groupe d’indiens : femmes en sari multicolore, tournant en riant, jouant du tambourin, des enfants joyeux, dépenaillés, des hommes édentés mais souriant, et j’ai eu cette pensée : «le bonheur dans le dénuement».

La troisième image qui s’est imposée à moi a été celle de ces trois jeunes femmes en saris colorés, marchant le long d’un chemin, portant des jarres ou des paniers, j’étais là aussi, et nous arrivions à une intersection. A gauche une route sombre, à droite une route lumineuse…

Un peu plus tard dans la matinée, j’ai entendu le mot «  confiance » qui m’était murmuré.

Après ces trois premières heures d’expérience pour les premières personnes, nous avons fait une pause, et puis cela a été notre tour. J’étais beaucoup plus paisible que le matin, à l’arrivée, où je bégayais tant j’étais stressée.

Je me suis allongée sereine. Nous avons d’abord fait une méditation pour nous détendre et nous mettre en bonne condition de réceptivité. Et puis la musique a débuté, différente de celle du matin. J’ai commencé ma respiration. Les deux premiers morceaux m’ont mis mal à l’aise, et puis soudain le processus a commencé à faire son effet. Je me suis senti en début de décorporation  deux fois, c’est à dire que pendant quelques secondes je n’étais plus dans mon corps, mais je suis revenue assez rapidement, et c’est un peu douloureux et surprenant.

Et puis une  musique à dominante aborigène m’a captée. J’ai vu un aborigène devant un grand feu de bois, soufflant dans son instrument de musique, le didgeridoo, avec ce son si particulier qui nous lie à la terre et résonne en nous.

A gauche de ce musicien se trouvait mon mari, assis en tailleur, habillé de sa djellaba grise à liseré vert, et moi à droite. Au début j’étais allongée sur le sol, et je demandais à  mon guérisseur intérieur de m’enlever cette douleur constante au niveau du plexus solaire, centre de nos émotions. J’ai alors vu mon mari descendre en moi, comme un homme couché mais formé de milliers de particules lumineuses, qui se sont peu à peu intégrées à mon corps. Lorsque cette douleur eu disparue, je me suis retrouvée assises en tailleur, pas vraiment en chair, un peu translucide, mais on voyait dans mon ventre ce trou rond comme un petit ballon qui représente l’absence de mon mari perdu.

(Cette « cavité vide » dans mon ventre m’avait été montrée il y a plusieurs semaines par un arbre, à qui je rend souvent visite lors de mes marches quotidiennes. Il m’avait transmis cette information lorsque j’avais apposé mon front sur l’un des innombrables visages qui le composent, visages des êtres de la nature qui l’habitent). Pour guérir il fallait que cette cavité soit de nouveau remplie. Entre nous trois, virevoltant près du feu se tenait Milou.

Nous avons commencés mon mari et moi à remplir des petits papiers que l’on se soumettait. Les joies que nous avions eu, les peines que nous nous étions fait l’un à l’autre. Tous les papiers de joie étaient mis dans cette cavité dans mon ventre, tout ce qui nous avait fait de la peine nous le donnions à Milou qui les mettaient dans le feu. Nous avons ainsi fait le tour de nos quarante années de vie ensemble. Je lui ai demandé pardon pour certaines choses liées à la période où il était malade et si difficile à vivre, mais nous ne savions pas, je ne comprenais pas son changement de caractère, il y avait des tensions. Mais quand je lui donnais ces papiers là il secouait la tête sans les lire, il les donnait à Milou. Il m’avait déjà pardonné. Une fois tout ce rite accompli, tout s’est effacé. Il n’y avait plus que la musique. Je n’ai plus eu de vison pendant un grand moment, jusqu’à ce qu’une voix déclenche un nouveau processus.

Le piano a commencé puis la voix est arrivée, puissante, ample et la première image est apparue, ensuite tout s’est déroulé sans heurts ni coupures.
Je me suis vue, de dos, à l’âge que j’ai ( j’ai reconnu ma coiffure d’aujourd’hui). Je marche dans une ville dont je vois quelques bâtiments sans lumière, il pleut, je porte un imperméable et des talons hauts. De loin je vois une lueur. Je m’approche car je vais vers la voix qui m’attire. Je monte des marches et je me rends compte que tout est délabré, je marche sur des gravats, je rentre dans la salle illuminée comme si il y avait un feu de bois quelque part.
Au milieu de la salle, dorés par cette lumière se trouve un piano et un indien qui joue et qui chante. Il a des cheveux blancs séparés par une raie médiane, deux longues tresses qui lui tombent sur la poitrine, une plume blanche et noire plantée dans les cheveux. Il porte une chemise de peau, un jean, des bottes avec des franges. Je m’appuie au mur pour mieux l’écouter et je fais le tour de la pièce des yeux. Le mur de gauche, en pierre, est crevé d’un gros trou au travers duquel je vois un grand cactus. Derrière l’indien le mur a été assez mal refait avec des planches. Et là je vois une allée qui part vers le désert, mais cette allée est jalonnée de chaque côté par des totems en bois, chacun portant en effigie l’animal totem qu’il représente.
Je m’avance dans cette allée, au loin je vois un village indien avec plein de tipis, et mon pianiste et son piano qui se trouve là bas maintenant, m’attirant de nouveau. Il ne pleut plus, j’abandonne sur le sol caillouteux mon imperméable et mes chaussures à talon. Dessous je porte une très jolie robe en voile d’une couleur rose nacrée, à manches longues et le devant est boutonnée jusqu’au cou par de tout petits boutons.
Dès que j’arrive au derniers des totems un coyote me rejoint et m’accompagne. Je rejoins l’indien, je l’écoute un moment et puis je m’assoie par terre. Il me rejoint mais la musique continue toujours.
Et puis la terre se dérobe sous nous et nous atterrissons sur un autre sol semblable à celui d’en haut. Je vois l’allée de totems,  mais ils sont tous à l’envers et les animaux sacrés prennent vie.  Ours, aigle, loup, tortues etc… ils sont tous là,  et ils nous entourent. L’indien prend la tête du groupe, se dirige vers une grande arche de pierre rouge. Tous les animaux le suive dans une joyeuse bousculade, et moi aussi, mais un peu à la traine, et lorsqu’ils franchissent cette porte dans la roche, ils se dématérialisent. Quand je la franchis à mon tour il ne se passe rien et je suis seule.  Mais je vois une autre arche plus loin.
Je recommence à marcher pour la rejoindre. A chacun de mes pas des choses se passent. Naissent de chaque côté de cette sorte de chemin reliant les 2 formations de pierre, des bureaux, des bibliothèques, il y a des livres partout, des chevalets, et je me vois en train de travailler sans relâche à écrire, à peindre, à étudier.  C’est très animé comme scène, il y a là l’urgence d’un travail indispensable à finir, car au loin, dans la porte suivante l’indien m’attend, et plus loin encore, c’est Tony qui m’attend. Dans mon esprit cette pensée me vient: «  il faut que tu arrives au même niveau spirituel que moi, et nous pourrons nous rejoindre . »
Tout s’est arrêté sur cette image et ce message, et de toutes façons tout était dit et assez clair pour moi.
Et ce matin un petit évènement m’a bouleversé. Lors de ma marche, j’ai trouvé ceci sur mon passage …
18.1120041-63.0402853
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Lyrie
A propos • Lyrie
Artiste peintre et auteure, j'aime partager mes voyages dans les mondes subtiles en retranscrivant mes expériences, toujours très riches en symboles et en images. Merci à ma fille Seïsha, gardienne de ce blog, pour l'espace qui m'est alloué ici.

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2 Commentaire(s):

  1. Avatar
    Emilie
    mars 07, 2020
    Reply

    Je me pose dans mon canapé, met en fond une musique chamanique, prend mon ordi et décide de passer sur ton blog. On peut dire que j étais dans l ambiance pour lire ce magnifique partage!

    • Seïsha
      Seïsha
      mars 09, 2020
      Reply

      Merci ma belle Indienne !


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