Dès que l’on entame un parcours spirituel, on est rapidement amenés vers des pratiques telles que la méditation. Dès les premiers livres sur le développement personnel on nous dit qu’il FAUT méditer. Et au moins 10min par jours sinon vous n’y arriverez pas… ! Je parle ici de la méditation académique / conventionnelle en position du lotus.
Alors en bonne écolière et néophyte j’ai essayé, je me suis forcée, pendant longtemps. Mais rien à faire. Je n’accroche pas, je n’y arrive pas, ça m’agace, j’ai réellement la sensation de perdre mon temps. Et très souvent, je coupe l’audio ou la cession en plein milieu. Dans le meilleur des cas je suis juste détendue ou bien je m’endors… Je crois bien que la position du lotus, avec un fond musical tout doux et une voix suave ce n’est pas pour moi… Ce n’EST pas moi. Je crois que, je ne me reconnaît pas dans le Namasté Love & peace Licornes 🙃 🌈 🦄
Avec la méthode de méditation « classique » si l’on peut dire, en tout cas « tendance » et répandue, j’ai l’impression de rester en surface, comme si je me trouvais dans un océan, mais toujours embêtée par le clapotis des vagues sur mon vidage (le mental). C’est peut-être la méthode du silence et de l’inaction qui ne me conviens pas. J’ai besoin de descendre plus profond dans cet océan, au milieu des courants, du froid et du chaud, du sombre. Les abysses.
Alors qu’est ce qui me correspond?
Au fil des années, j’avais déjà remarqué que le son du Tambour m’apportait quelque chose de fort. Et d’ailleurs sur ce blog vous pouvez relire mes plus belles expériences pendant des voyages au tambour ou des transes profondes avec cet outil.
Je découvre un point commun ici avec différents instruments et pratiques qui fonctionnent avec moi :
Le son, la vibration, le rythme, le mouvement.
Je l’ai remarqué avec le bol tibétain qui me dresse les poils du corps. Avec le didgeridoo qui me fait vibrer d’un coup. Avec le tambour qui me fait un effet physique instantané au sommet du crâne. Avec de la musique aux rythmes profonds. Je l’ai aussi remarqué dans des pratiques rythmées : la marche où je peux parcourir des kilomètres sans m’en rendre compte car je ne suis plus là. Le simple brassement des cartes entre mes mains est un geste rythmique, il me plonge ailleurs le regard dans le vide.
Alors, j’ai entamé la démarche pour me procurer un tambour. Ces derniers jours, j’ai échangé avec une belle personne qui est en train de mettre au monde celui qui me sera destiné. Lorsque je lui ai montré ceux qui m’attiraient le plus dans tout son travail, il m’a dit ceci :
« C’est intéressant que vous vous sentiez attiré par mon travail original, le goth, le nordique, la toundra chamanique. Ces énergies primaires, organiques et sombres, féroces et naturelles, puissantes et protectrices. C’est la véritable essence de mon travail. La plupart des gens éprouvent de l’anxiété à travailler avec ces outils. Pourtant, ils sont le reflet de la nature. La nature est rude, mais aimante et belle. »
Voilà ce que j’aime. Le rude, ce qui secoue, ce qui demande un travail profond et du courage pour être révélé. Mon truc c’est le grondement de la terre, les cris des animaux sauvages, les fractures et la lave. Pas les musiques douces et le bien-être fleur bleue. Alors, pour mes prochains voyages méditatifs, ce sera avec l’aide d’outils qui réveillent ces énergies.
En réalité il y a plusieurs façon de méditer, et chacun à son « connecteur », qu’il apprend à reconnaître et/ou découvrir au fil de son cheminement. Rien n’est mieux qu’un autre. Je l’ai souvent lu mais aujourd’hui je le dit à mon tour : Ecoutez-vous!
Ne vous forcez pas à pratiquer quelque chose ou à entamer un certain type de rituels si vous ne vous reconnaissez pas dedans, parce qu’on vous a dit qu’il fallait faire ainsi pour que « ça marche ». Ou simplement parce que vous voyez que ça fonctionne pour la majorité. Si à un moment donné vous ressentez de la contrainte ou une obligation, c’est qu’il y a un blocage et que le courant n’est pas fluide. Suivez vos instincts, même si ils sortent des cadres conventionnels.
Cet article fait parti d’un cheminement plus grand que je suis en train de rédiger, autour du processus de création de mon tambour. Il rentre aussi en résonance avec le travail sur les Ancêtres et l’Animisme que je suis en train de faire avec Karlota Alevosia. Le fait de se reconnecter à des énergies plus primaires, plus anciennes. Mais également avec le fait que je suis maintenant ménopausée, et cette perte de rythme / cycle féminin coincide tout à faite avec ce besoin d’exprimer ma créativité de manière différente. Mais je vous en parlerai plus en détail dans les articles à venir !
Suis-je la seule à ne pas aimer méditer de manière conventionnelle? Quel est votre truc à vous?